Pour quatre femmes sur dix, être enceinte au travail est "un moment difficile" |
Un sondage Odoxa pour la fondation Prem'up indique qu'être enceinte sur son lieu de travail est un "moment difficile" pour quatre femmes sur dix. Or, les grossesses stressantes peuvent avoir des conséquences sur la santé de l'enfant. Explication.
En France, les femmes travaillent de plus en plus, et restent des championnes de la natalité avec en moyenne deux enfants par femme. Mais leur situation n'est pas toujours enviable pour autant: selon un sondage Odoxa pour la fondation Prem'up révélé par Le Parisien, quatre femmes sur dix estiment que travailler en attendant un enfant a été "un moment difficile". 70% des femmes de 25 à 34 ans disent même en avoir un "souvenir pénible".
Un certain nombre de tabous semblent régner encore autour de la grossesse en entreprise, notamment chez les hommes. Selon la même étude, 40% d'entre eux déclarent que les femmes enceintes "ont moins la tête au travail" et 42% estiment qu'"on ne sait jamais si elles reviendront après" leur grossesse. Enfin, ils sont 36% à déclarer que leurs collègues enceintes "font en sorte d'être arrêtées le plus tôt possible".
Prématurité et handicap, des risques majeurs
Face à de telles déclarations, la fondation Prem'up, qui organise ses assises le 30 juin au ministère de la Santé, veut attirer l'attention sur l'importance de l'environnement au travail pour une femme enceinte: mieux adapté, il permettrait notamment d'éviter de nombreux arrêts de travail - "près d'un cas sur deux", selon Philippe Deruelle, le chef de service de la maternité de Lille.
Mais surtout, il permettrait de limiter les risques que comporte une grossesse stressante sur l'état de santé de l'enfant. Prématurité, handicap… Les conséquences peuvent être lourdes. D'autant plus que les femmes sont aussi davantage touchées par la précarisation du marché du travail. Conséquence, elles ont des enfants de plus en plus tard: un phénomène qui favorise ce qu'on appelle les grossesses pathologiques. En France, elles concernent une femme sur cinq.
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