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Les cinq secrets d'Abdennour |
Sans faire trop de bruit, l'international tunisien a réussi à s'imposer à l'ASM. Au moment de défier la Juve, nous vous révélons les faces cachées du colosse.
1. Repéré par Roger Lemerre
En 2007, Roger Lemerre, sélectionneur de la Tunisie, convoque à un stage des Aigles de Carthage un gamin de dix-sept ans et demi: Aymen Abdennour. Le défenseur continuera par la suite ses classes avec les U21 tunisiens avant d'honorer sa première cape sous l'ère Humberto Coelho en 2008. Mais c'est le 11 février 2009 lors d'un match entre l'équipe de Tunisie Espoirs et son homologue française que bascule réellement la carrière du joueur. Face à Sofiane Feghouli, Mamadou Sakho ou Pierre-Emerick Aubameyang, le défenseur central est le meilleur homme sur le terrain, et inscrit même le seul but des Aiglons de Carthage (1-1). Kader Jilali, le représentant du joueur, raconte: «Je le suivais depuis un petit moment. Ce jour-là, je m’étais déplacé avec Frank Sales, recruteur au Havre, désormais à Nice, car le HAC était très intéressé par le profil du joueur. Finalement, Toulouse aussi présent, a réussi le recruter. Je dois avouer que j'ai tout fait pour que ce soit le TFC. Je savais que c'était le tremplin idéal pour ce garçon». Il débarquera dans la ville de Rose à l'été 2011 pour 450 000€.
2. Initié par le père, copié par le frère
Le défenseur monégasque a pérennisé la tradition familiale. Kamel Abdennour, son père, a également été un solide défenseur central qui a évolué en deuxième division au club des Patriote de Sousse dans les années 70. Ce club a finalement disparu au début des années 90 pour mieux permettre à l'Etoile du Sahel, là où Aymen a fait ses débuts, de devenir le grand club de la ville, et l'un des plus importants du continent africain. L’Etoile du Sahel où évolue actuellement un certain Akram Abdennour. Un gaucher de quatorze ans qui n’est autre que le petit frère d’Aymen. Son poste ? Défenseur central !
3. Remué par le départ de Gernot Rohr
Avant d'arriver en Europe, Aymen Abdennour a donc fait ses classes à l'Etoile du Sahel, ce club de Sousse entre 2007 et 2011. Lors de la saison 2008-2009, il est coaché par Gernot Rohr, qui se souvient: «C'est un gentleman du football. Quand il avait appris que je quittais le club, il avait insisté personnellement pour m'emmener avec sa voiture à l'aéroport. Il m'avait accompagné, et j'avais senti beaucoup d'émotion chez ce garçon qui avait versé des larmes. Ça m'avait touché profondément.» Sensible, le colosse a également laissé à Toulouse l’image d’un bonhomme attachant et naturel, comme l’attestent ses repas pris au centre de formation avec les jeunes ou ses déplacements en ville en transports en commun.
4. Invité par le Barça
Désireux de renforcer sa défense, le FC Barcelone a supervisé ces dernières saisons Abdennour. Le club catalan a même invité l'international tunisien à assister une rencontre de Ligue des champions au Camp Nou, en mars 2013, face au Milan AC. Finalement, le joueur n'avait pas pu s’y rendre et ce sont son représentant, Kader Jilali, et son père qui étaient allés au rendez-vous des dirigeants Blaugrana. Il y a peu, Southampton a aussi fait le pied de grue au Stadium pour tenter de l’attirer. Tout comme le Spartak Moscou. Valéry Karpin, le directeur sportif du club russe, s'était déplacé pour rencontrer le représentant du joueur à l'Hôtel Pullman de Toulouse.
5. Préféré à Zouma
Débarqué du côté de l'AS Monaco dans les toutes dernières heures du mercato hivernal en janvier 2014, Aymen Abdennour était en contact depuis un bon moment avec le club de la Principauté. C'est Jean Luc Buisine, alors responsable du recrutement à l'ASM, qui avait initié les premiers contacts. Le Tunisien, qui était en concurrence avec Kurt Zouma dans l'esprit des dirigeants de Monaco, fait la différence à ce moment-là grâce à une énorme performance à Louis-II où il éteint Falcao (0-0). Il est recruté sous la forme d'un prêt avec option d'achat avant d'être transféré définitivement en fin de saison pour une durée de 4 ans, et une indemnité de transfert de 15 M€.
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